… et regarder en arrière, dans le présent, dans le futur, de façon green & responsable! (Attention propos engagés! 😉 ) La crise actuelle – ou qui s’en vient – est une excellente occasion de redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard. « Krisis » = crise en Grec. Voici le sens qu’ils lui donnaient : « le moment de rupture, de renversement ou de retournement d’un processus dynamique ou évolutif. Utilisé d’abord dans le domaine de la maladie ; moment d’incertitude pouvant aller vers la mort ou la guérison« .
Que faut-il donc pour nous réveiller et commencer à nous faire réagir !? Une crise financière qui nous touche directement ! Des entreprises qui font faillite et provoquent des pertes d’emplois en chaîne, des consommateurs qui n’arrivent plus à payer leurs dettes : nous sommes directement touchés dans ce qui constitue le cœur de notre civilisation actuelle « occidentale », la (sur)consommation. En voilà une belle occasion d’enfin revoir en profondeur ces façons de faire qui nous conduisent au désastre. (notion totalement anthroposophique puisque la nature arrivera toujours à se relever…)
On le sait, nos gouvernements souhaitent la guérison du capitalisme. Je ne pense pas que ce soit ce qu’il nous faut. Nous devrons donc profiter de l’occasion pour repartir sur d’autres bases et d’autres alternatives. Certes, il n’existe pas de solution facile qui permettrait de tout régler d’un coup et sans changer quoi que ce soit à nos façons de vivre.
Il faudra chercher, expérimenter, faire preuve d’imagination. Et, pourquoi pas, regarder ailleurs…ou en arrière….ou en avant…. et surtout au plus profond de nous.
En arrière, parce que, même dans nos sociétés dites modernes, il n’y a pas si longtemps encore, nous n’accordions pas autant d’importance à l’enrichissement personnel et surtout à l’individualisme égoïste: la solidarité, l’entraide, la frugalité étaient la base d’un peuple. (On passera outre les enrichissements personnels de quelques uns qui existaient déjà, ne nous leurrons pas…)
Aujourd’hui, nous devons trouver des moyens de limiter nos besoins ou de les revoir (et installer une « sobriété heureuse »), et d’y répondre de façon équitable – c’est à dire que tous reçoivent leur juste part – enfin, de la faire frugalement, en tenant compte des possibilités de la planète Terre.
Nous possédons les moyens pour accomplir cela : les ressources, le savoir faire, la technologie … Ne manque que la volonté …
J’ai cru en l’Homme. J’ y crois toujours… mais d’une autre manière…. celle des colibris où chacun fait sa part.
No Future : elle est comme une droguée – avide et déjantée – esclave de biens matériels, en souffrance de consommation, asservie à ce qu’elle imagine être la croissance ou le progrès, et qui sera sa perte (si elle ne s’autodétruit pas dans une guerre atomique).
Une épave,
L’Humanité, telle qu’elle est aujourd’hui, est en train de couler. Elle a de l’eau par dessus la ligne de flottaison. Elle est trop lourde, elle se démembre, sa quille éclate : « Ô que j’aille à la mer! », tel le« bateau ivre » d’Arthur Rimbaud. Elle ne veut rien voir ni rien savoir du désastre qui se prépare. L’équipage et les passagers ne se préoccupent que de charger encore l’embarcation parce qu’ils imaginent que le bonheur est dans le toujours plus…
Je continue le combat pour la planète et pour l’Homme avec une autre espérance que celle du musicien du Titanic en train de jouer « Plus près de toi mon Dieu », de l’eau jusqu’aux genoux.
Je n’ai pas désespéré l’écologisme au sens holistique du terme… L’écologisme politique en est une toute autre histoire… J’ai vu les résolutions de la conférence de Stockolm s’englouitir dans les pollutions, les profits boursiers qui s’ensuivent. Je regarde le Programme des Nations Unies pour l’Environnement se consummer dans les dévastations civiles et guerrières. Même sort à l’appel de Rio de Janeiro, ou « Captain Planet » (Commandant Cousteau) se fait acclamer devant un parterre de chefs d’Etats. Fariboles à usage médiatique. Le protocole de Kyoto s’asphyxie dans l’égoïsme forcené des riches. Que d’ambition minimale, au regard de la santé de la planète. Les Etats ne veulent rien signer au nom de leur sacro-saint niveau de vie. D’autres disent « oui » du bout des lèvres et regardent ailleurs. La plupart des pays qui ratifient les textes traînent des pieds, prennent du retard dans l’application et organisent leur industrie, leur agriculture, leurs transports et leurs habitations de façon que jamais rien n’aboutissent.
J’ai tenté de me cramponner à mes espérances écologiques « politiques », tel un grimpeur dans une belle dalle tenant un gratton tout en étant explosé... Je voyais bien que les biotopes étaient de plus en plus pollués, les mers pillées, les forêts dévastées, les marais asséchés, les montagnes bétonnées, la biodiversité ruinée, la Terre bafouée, souillée, violée, assassinée.
Je continuais de sourire pour ne pas avoir à en pleurer… Certes, mais sourire à l’autre est ce qui l’amènera aussi à nous sourire en retour. Nous sommes tous des miroirs les uns pour les autres. Nous sommes tous responsables. Faisons chacun notre part du colibri, arrêtons de nous (en)terrer, réagissons, imaginons, créons, pour que nous puissions vivre dans une véritable « sobriété heureuse » et un réel humanisme en harmonie avec la Terre, notre mère Gaïa.
Et pour une grimpe green et responsable, allez signer le pacte de Greenspits ! 😀
(Si l’on veut encore, pour nous, pour eux, pour les autres, pour tout le monde, des petits bonheurs, changeons !)
✽ Ivan ✽