Juin 2020 restera gravé dans ma mémoire. Et dans celle de Caroline. Mon frère Jean-Charles, son conjoint, est parti brusquement, à 31 ans, dans un accident de canyon dans le Verdon. Un premier espoir totalement éteint après la découverte de son corps 12 jours après.
Ce processus de deuil, fut, à cette image, long à se mettre en place pour cheminer vers son processus de guérison: angoisse, choc, déni, profonde tristesse, colère, répit, pardon, soulagement, apaisement, acceptation et reconstruction. Des hauts et des bas accentués par 4 ans de procès et de batailles judiciaires menés courageusement par Caroline.
Le décès de mon petit frère est arrivé quelques mois après celui de mes parents. C’est pour mon « premier » deuil, celui de mon père, que je me suis rendue compte des bienfaits ultra-apaisants et de reconnexion corporelle et émotionnelle lorsqu’une collègue me proposa un massage alors que je n’étais encore que réflexologue et herboriste.
Depuis, c’est une de mes expertises: vous accompagner lors de ces moments difficiles grâce au massage pour vous ré-approprier votre corps et apaiser votre système nerveux et grâce à l’herboristerie nutritionnelle pour vous apporter les plantes et les micro-nutriments dont votre organisme a doublement besoin durant cette période particulière.
Caroline, comme vous allez le lire, a ressenti ce besoin intense et vital qu’on s’occupe d’elle, non plus par « simple » cocooning comme avant le décès de Jean-Charles mais par nécessité. Pour continuer à vivre. Son corps a été très impacté pendant que sa tête devait mener 1000 combats à la fois.
Caroline habite Dunkerque près de la frontière Belge. Pour ma part, j’habite et j’exerce à coté de Tarascon sur Ariège, près de la frontière Andorrane. 1000km nous sépare et ce n’est donc pas le Salon Be CareFit qui l’a accompagnée durant ces 5 dernières années. Néanmoins, son témoignage résonne tout autant et vous montre comment le toucher peut-être nécessaire pour vous aider à vous reconstruire, passer des étapes, et comment il peut être très complémentaire d’un soutien psychologique ou d’autres thérapies manuelles de santé dans ces moments de deuil intense.
SOMMAIRE:
- Connaissais-tu déjà la pratique générale du massage avant ton deuil?
- Que t’a apporté le toucher au sens large pendant ce moment douloureux?
- As-tu trouvé que le toucher complétait l’accompagnement psychologique?
- Quels types de massages as-tu pu expérimenter?
- Pour toi, une très bonne expérience de massage, c’est…
- Aujourd’hui, tu vas régulièrement te faire masser. Que recherches-tu maintenant?
- Comment vois-tu, actuellement, la pratique du massage dans ton rapport au bien-vieillir?
# Connaissais-tu déjà la pratique générale du massage avant ton deuil? Si oui, que recherchais tu?
Oui, j’aimais bien me faire masser pour me détendre, principalement en mode relaxation du corps sur base « cocooning ». En routine, j’avais pour habitude de réaliser un soin visage à chaque changement de saison depuis mes 25 ans dans un cabinet avec une professionnelle (ndlr: chez une esthéticienne).
De plus, j’aimais partager ces moments de détente, je garde en tête cette expérience du « fish pedicure » avec les copines ou le « bassin de flottaison » avec ma cousine sans oublier les massages en duo. Toutefois, c’était plus des actes ponctuels que de véritables habitudes, sans jamais pour autant hésiter à tester des nouvelles choses, seule ou accompagnée.
# Après le décès de JC, tu t’es tournée vers un soutien psychologique et aussi vers le massage. Que t’a apporté le toucher au sens large pendant ce moment douloureux?
Au décès de Jean-Charles après juin 2020, le besoin de soins était vital, ce n’était plus pour le plaisir mais par nécessité qu’on prenne soin de moi. Je suis allée tous les mois faire un soin ou une prestation autour du corps et/ou de l’esprit.
Il fallait qu’on s’occupe de mon corps pour que je me sente mieux. Les soins me soulageaient ou m’aidaient à la suite d’un tel choc ou étaient nécessaire pour passer les « dates anniversaires ». Il faut se mettre à la place d’une personne qui, brusquement, perd sa moitié. Du jour au lendemain, je n’ai plus eu de contact corporel (ex : bisou, câlin, ou même une épaule au réveil). Notre quotidien est chamboulé et les souvenirs se bousculent, ce qui engendrent des manques, du stress, ou une tristesse profonde. Et même si notre entourage nous fait des câlins/bisous, ce n’est pas pareil.
J’ai lu dans un livre que vivre le deuil d’un conjoint ou d’un enfant est l’une des choses les plus compliquées à affronter. En effet, notre vie, nos projets, notre quotidien explosent et rien ne sera plus jamais pareil. Cette perte va nous changer profondément et à jamais. On ne voit plus la vie pareille et c’est vrai.
Personnellement, ma tête a tenu face à cette épreuve mais mon corps a été fortement impacté : perte de poids drastique et rapide, digestion compliquée, perte des cheveux par plaques avec le stress ou encore destruction des dents, etc. Je me devais de prendre soin de mon corps. J’ai réussi sans médicament mais j’ai été aidée par différents corps de métiers professionnels.
Pour la partie massages, j’ai pu tester : réflexologie plantaire, détente avec les bols tibétains, rééquilibrage énergétique, massage aux pochons en plus des massages plus classiques. J’ai vu un ostéopathe-étiopathe tous les trimestres pendant plus de 2 ans. J’ai aussi commencé des moments de bien-être à la maison : crème sur les pieds, masque aux mains, bain avec des aromatiques ou sels minéraux.
J’ai remarqué que les balades en extérieur me faisaient du bien, ainsi que le contact avec les animaux (ndlr: Caroline est également cavalière). Puis, j’ai fait des mises au vert avant certaines étapes difficiles en voyageant chez des amis loin de Dunkerque car j’avais remarqué que cela m’aidait beaucoup. J’ai aussi beaucoup écrit, tous les jours, pendant quasi 1 année car on a besoin d’évacuer, cela fait du bien et permet de garder une trace dans le temps car après on oublie.
En fait, j’ai mis en place plein de choses pour m’aider mais une grande partie a été orientée autour du corps et de l’esprit pour chercher le bien-être, l’apaisement, ou un soulagement. Tout cela, en plus d’un soutien psychologique qui a été très présent grâce au CMP de Dunkerque (au début tous les jours, puis 2 fois par semaine ensuite 1 fois par semaine puis tous les 15 jours puis 1 fois par mois et enfin une fois par trimestre).
# Justement, as-tu trouvé que le toucher par le massage complétait l’accompagnement psychologique? As-tu retrouvé ce lien étroit entre corps et esprit, corps et émotions?
Clairement, c’était complémentaire et cela m’a beaucoup aidée dans ma reconstruction. Les massages étaient vraiment là pour combler le manque de contact physique ou réparer une douleur physique voir psychique parfois.
Il fallait aussi affronter les moments de crise ou de lâcher prise dans certaines situations « dire au revoir » ou « accepter de faire différemment ». Il y a des personnes qui vous aident à vous reconstruire en mettant des mots sur des maux ou en identifiant une douleur qu’inconsciemment vous avez rejeté rien qu’avec le toucher. Je me souviens d’une séance assez dingue où j’ai voulu « cacher » ma situation personnelle, mais rien qu’au toucher – ma communication corporelle m’a trahi.
Après les séances, j’étais apaisée ou vidée de mes émotions. Il y a aussi des séances plus compliquées que d’autres mais j’ai toujours eu un entourage bienveillant et présent pour me soutenir quand j’en avais besoin. Ces besoins, j’ai su les exprimer grâce à l’aide psychologique. Je me souviens d’une séance de méditation où je me suis effondrée et après j’étais tellement fatiguée que j’ai dormi 5h en pleine journée.
# Quels types de massages as-tu pu expérimenter pendant ce temps et qu’as tu préféré?
De manière récurrente, j’ai gardé la réflexologie plantaire – je continue encore aujourd’hui quelques séances dans l’année. Contrairement à certaines personnes, je ne trouve pas cela très agréable mais je ressens les effets positifs quasi immédiatement.
J’ai également gardé un massage par mois, toujours avec le contact des mains du professionnel: visage ou corps ou cheveux ou dos bref je change. Je vais dans divers endroits où j’ai eu des coups de cœur pour tel ou tel soin ou massage. Jamais chez moi, j’ai besoin d’être ailleurs pour m’évader.
Sans oublier l’ostéopathe – étiopathe à minima 2 fois dans l’année.
# Pour toi, une très bonne expérience de massage, c’est…
avec les mains.
De manière générale, j’aime moins les massages avec beaucoup de machines (bruyant, pas aussi personnalisé) ou alors, il faut une bonne complémentarité ustensiles-mains. Je pense à mon soin esthétique dos purifiant que j’adore, qui est d’abord un gommage manuel sous vapeur (1ère machine), puis un massage et enrobage d’argile sous une couette d’eau chaude chauffante (2ème machine) : on allie machine et humain, c’est un pur bonheur. Dans tous les cas, le contact humain est très important.
# Aujourd’hui, tu vas régulièrement te faire masser. En France et en voyage. Que recherches-tu maintenant ?
Dernièrement, je suis allée en Thaïlande et j’ai adoré découvrir d’autres techniques de massages. En Turquie, j’ai fait un soin exceptionnel dans un hammam : c’est un souvenir gravé à jamais, je sais encore le décrire et ressentir quelques sensations de bonheur.
Aujourd’hui, je fais encore la réflexologie plantaire pour le ré-équilibrage, la Madero pour la rétention d’eau, le dos purifiant esthétique à l’arrivée de l’été pour préparer le bronzage et en hiver, des massages pour les contractures musculaires. Le head spa avant le coiffeur pour donner un coup de pep’s puis mes soins visages par trimestre. J’ai souvent des cartes en cadeaux, puis des amies me taguent sur des nouvelles choses. Je vais toujours tester.
J’aime bien aussi aller vers des espaces détentes avec piscine, jacuzzi, sauna – des séances collectives et sans massage mais qui m’apportent aussi une relaxation. (ndlr: l’eau est également une sorte de massage naturel )
Donc pour répondre à la question, je recherche l’expérience, la détente ou le fait de m’entretenir pour être mieux dans mon corps ou esprit ou simplement pour passer un moment avec mon entourage. Je suis persuadée que j’agis sur le stress du quotidien car je fais une pause pour moi. Cela joue aussi sur ma santé car depuis cette méthode, je suis moins malade, c’est un fait.
# Comment vois-tu, aujourd’hui, la pratique du massage par rapport à ton Fit Aging et le fait de bien-vieillir ?
De manière générale, je fais tous mes rendez-vous médicaux (cf : dentiste, gynéco, ostéo etc) à l’heure et de manière régulière et sérieuse. En fait, je fais du préventif.
Avec les massages ou soins, j’aide mon corps aussi à aller mieux ou à être mieux. Mon esprit est également plus apaisé. Je pense qu’effectivement cela contribue à préparer mon corps à vieillir du mieux possible mais j’avoue que je ne l’ai jamais regardé en ce sens.
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Pour rappel: Cet article n’a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin, pyschothérapeute ou de votre pharmacien. Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments mais des adjuvants nutritionnels. Les massages, l’herboristerie nutritionnelle et le coaching interviennent en complémentarité, dans le registre de l’accompagnement de la personne, de l’évolution personnelle et du bien-être. Ils ne prétendent pas diagnostiquer, traiter, soigner ou prévenir aucune maladie qui sont du ressort du personnel soignant et médical.
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Nos prestations professionnelles en Ariège Pyrénées depuis 2015: * Avec Mélanie Dupuis, Salon Bien-être Be CareFit: Massages et Herboristerie • Revitalisation sportive, Relaxation émotionnelle, Well-aging - * Avec Ivan Olivier, Photographe Cordiste et Educateur à l'environnement: Reportages photographiques (tourisme, outdoor, storytelling, artisanat) * En duo: Sorties et Animations Nature en Ariège.
